3 juin 2024 | L’Europe se présente 

3 juin 2024 | L’Europe se présente 
 

Revue de presse

l’Université populaire de l’Uzège, dans le cadre des conférences du lundi, recevait Pascal Gilliaux qui a siégé au Conseil d’état de Belgique et à la Cour de justice européenne. À quelques jours des élections, il a proposé un éclairage sur les institutions.

COMPRENDRE L’EUROPE 
«Ce sont les états qui dé-tiennent le pouvoir. L’Union européenne n’a que des com-pétences d’attribution, n’émet aucune loi européenne mais uniquement des directives et des règlements. Mais le vieux refrain lié au déficit démocratique est dépassé», a introduit le responsable. Si autrefois les organes étaient non élus et devaient statuer à l’unanimité, désormais le parlement est élu au suffrage universel, par une élection directe selon des modalités nationales fixées par chaque état. 720 élus en juin 2024 ont représenté 28 états et 447 millions d’Européens. La France a 81 sièges, il s’agit du pays le plus représenté après l’Allemagne et ses 96 sièges. Des compétences au niveau législatif décisionnel (éner-gie, transports, migration...) ou consultatives (fiscalité, financement de la sécurité sociale, conditions d’em-ploi...), au niveau budgétaire et de contrôle (utilisation du budget...), des pouvoirs partagés avec le Conseil dont la présidence est tournante. C’est le Parlement qui élit le président de la Commission européenne. 


DE NOUVEAUX ENJEUX 
Il y a de nouveaux défis à relever pour le Parlement : acquérir le droit d’initia-tive, faire un sort à ce qui reste de l’unanimité dans certains domaines (popu-lisme et atteintes à l’État de droit), revoir l’article 7 (sanctionner un état membre non respectueux des valeurs européennes), prendre en compte le désintérêt des citoyens pour le vote des parlementaires lié très cer-tainement à la suprématie de l’économie sur le social 2019, lutter contre le lobbying mais aussi contre la désinforma-tion et les cyberattaques. L’intervenant a conclu son intervention sur Camus : « La démocratie ce n’est pas la loi de la majorité mais la protection de la minorité. Elle est certes imparfaite mais il faut la hisser». 

A.G. 

Le Républicain d'Uzès et du Gard N°4003 - jeudi 13 juin 2024 

Lettre d'information

Restez informés de nos activités